Archive, la chronique de Call to arms & angels
Archive n’avait pas dévoilé d’album studio depuis 2016. Le groupe revient avec un double album basé sur les frustrations du groupe… et celles des autres.
Rare groupe rescapé de la trip pop britannique des années 90, Archive a toujours su naviguer entre rock, musique électronique et bidouillages arty depuis leur premier album, l’exceptionnel Londinium sorti en 1996. Avec succès, malgré les remplacements continus de leurs chanteurs, presqu’une marque de fabrique.
Six années après leur dernier album studio, The false fondation, album à l’accueil mitigé et à la tournée chamboulée par les annulations de dates à cause de la Covid, Archive revient gonflé à bloc. Le confinement les ayant, comme la plupart des artistes, particulièrement mis à l’épreuve, mais aussi fait bouillir la marmite de la créativité contrairement à celle des finances. Mais si, pour beaucoup, le retour à l’épreuve de l’écriture seul dans sa chambre (ou son loft new-yorkais, sa résidence secondaire en Islande, c’est selon…) nous dévoile des albums intimistes aux enregistrements minimalistes, ce n’est pas le cas de ce douzième album aux sonorités denses enregistré au studio RAK de Londres et produit puis mixé par Jérôme Devoise. Les amateurs du groupe apprécieront.
Au total, 17 titres, dont un titre de 17 minutes, basés sur les frustrations du groupe, mais aussi celles et ceux qui ont eu beaucoup de mal à supporter les confinements successifs. Call to arms & angels est un album sombre qui oscille entre longs titres rock progressif (euphémisme ?), solos de guitare et titres electro rocks puissants. En gros, un album pour ceux qui souhaitent reprendre une grosse dose de l’ambiance si particulière des confinements et.. qui possèdent aussi un peu de temps libre.
Archive : Call to arms & angels (Dangervisit/Pias)
Archive sera en concert le 25 novembre 2022 à l’Accor Hotel Arena à Paris.